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26 février 2006 - 13e arrondissement - Paris - Plus - Tours

La gare des Gobelins

La gare des Gobelins n'est pas située dans le quartier des Gobelins. Ce n'est plus une gare.

La gare des Gobelins est une ancienne gare de marchandises installée dans le sud du 13e arrondissement. Reliée à la voie ferrée de la petite ceinture qui fait le tour de Paris, elle a servi au transport de marchandises jusqu'en 1991.

Aujourd'hui, des camions plongent sous la dalle vers les entrepôts situés loin sous terre. La gare des Gobelins est en effet devenue souterraine au début des années 1970 lorsque la dalle des Olympiades a élevé au-dessus d'elle ses tours et ses barres : Mexico, Sapporo, Helsinki, Squaw Valley... Aujourd'hui elle nourrit les commerces chinois et une partie des habitants de l'arrondissement, qui ignorent son existence.

Le niveau du sol

Dans un quartier où la Cinquième République a déployé sa science de l'urbanisme comme nulle part ailleurs, la notion même de sol naturel a disparu. Selon la tour dans laquelle on vit, selon que l'on marche ou que l'on conduit, selon que l'on est livreur, commerçant ou client, le sol peut se situer à quatre niveaux différents et superposés.

1. Les camions déversent leurs marchandises dans un entrepôt souterrain.

2. Les colis prennent un monte-charge et débouchent dans une rue elle-même située sous la dalle, au même niveau que les parkings. Ils traversent la rue-corridor pour entrer de plain-pied dans les grands supermarchés de l'avenue d'Ivry : Paris-Store, Tang.

(Emy me signale dans les commentaires que je me trompe : en fait les marchandises arrivent et repartent en camion vers des destinations parfois éloignées. Ma description d'un parcours continu depuis les sous-sols jusqu'aux tours tombe à l'eau...)

3. Les clients achètent ces produits dans les supermarchés puis prennent un escalier roulant pour monter au-dessus de la dalle. Car c'est sur la dalle, bien au-dessus des rues environnantes, que donnent les halls d'entrée de la plupart des tours.

4. Certains prennent un second escalier et accèdent à la seconde dalle, encore plus haut, pour rejoindre Squaw Valley ou la tour Tokyo.

Les tours manquantes

Lorsqu'on regarde les Olympiades de loin, on constate une anomalie. Une tour est isolée loin des autres : la tour Tokyo, loin à droite, tellement loin que pour un peu elle sortirait de l'image.

Pourtant elle fait bien partie des Olympiades : elle le prouve par son nom de ville olympique comme par sa façade en damier, analogue à la plupart des autres tours. Elle a exactement le même plan que la tour Helsinki.

C'est un accident de l'histoire. En 1974, un nouvel état d'esprit et un président nouvellement élu ont stoppé d'un coup la construction des tours à Paris. Les Olympiades étaient la seule opération entièrement terminée dans un quartier qui devait se couvrir de tours depuis la place d'Italie jusqu'au périphérique. Entièrement terminée ? Non, car il manquait encore deux tours. Deux tours qui devaient relier la tour Tokyo au cœur des Olympiades. Elles n'ont jamais été construites.

Trente ans plus tard, on retrouve leur empreinte dans les murets et les carrés de béton couverts d'herbes sauvages de la dalle haute. Suspendue au-dessus de la gare des Gobelins, cette dalle, centre d'un quartier à peine ébauché, ne sert à rien. On n'y trouve que des crottes de chiens et des bouches d'aération, traces de la vie qui se déroule en-dessous, à côté, au-dessus.

Espace vague

Ce terrain est complexe : la route de desserte des entrepôts descend le long de la voie ferrée désaffectée ; les rues souterraines du Disque et du Javelot serpentent sous les tours entre la rue Nationale, la rue de Tolbiac et l'avenue d'Ivry ; le centre commercial part de la dalle basse avec ses toits en pagode, se glisse sous la dalle haute et surplombe l'avenue d'Ivry ; des bouches d'aération percent les dalles ici et là ; des escaliers débouchent on ne sait où, en général sur des portes fermées ; des grilles, des poteaux, des murets ponctuent l'espace.

Le propriétaire de ce territoire, c'est tout le monde et personne. Toutes les tours gèrent en commun la dalle, qui n'appartient pas à la ville. La gare des Gobelins relève de Réseau Ferré de France (RFF), bien que l'on trouve encore l'enseigne de la SNCF à l'entrée.

La gare des Gobelins est un espace sous-utilisé dans Paris, peut-être parce qu'il est inutilisable. Le projet de rénovation des Olympiades (GPRU) ne semble pas s'y intéresser, on l'évoque parfois dans des réunions du conseil municipal, les militants du tramway voudraient l'utiliser comme gare, mais RFF ne veut pas s'en séparer. Les herbes folles ont de l'avenir sur la gare des Gobelins.


- Une intéressante histoire de la petite ceinture.

- Une histoire du quartier asiatique sur paris-asie.com (dont l'anecdote sur les deux tours jamais construites).

- (mise à jour, juin 2009) Un reportage radiophonique réalisé pour Arte Radio par Olivier Toulemonde (qui a laissé un message ci-dessous) et Christophe Havard. Ils m'ont même interviewé, mais je crois que j'ai été coupé au montage...

Publié par thbz le 26 février 2006

41 commentaire(s)

1. Par Olivier  (07 octobre 2006) :

Bravo!

Bon article, bonne synthèse... peut-être manque-t-il une suite/seconde partie sur les entrailles de la bête, photos à l'appui?
Pas Parigot pour un sou, je ne connaissait pas l'endroit: je vient de lire le Marianne n°491, qui en parle p 15. "[...] le Paris misérable, ses cours des Miracles, comme l'ancienne gare désaffectée des Gobelins: 900 000 m² en souterrain qui abritent toutes les nationalités". La partie sous terre (ou sous dalle, à voir), n'est peut-être pas facile d'accès, mais semble assez fascinante.
Tes photos sont très bien, en tout cas, et illustrent très bien ton propos.
Encore quelques années de délire architectural et urbain et on aura un parfait décor pour BD SF glauque, genre Bilal ou manga à la Akira.

A quand l'article sur les catacombes ou les carrières désaffectées de la ville?

Olivier

2. Par thbz  (07 octobre 2006) :

Mon cher Olivier, je pense que ton cerveau est relié au mien par un lien télépathique. Comme je passais tout à l'heure par les Olympiades, j'ai décidé de descendre dans la gare des Gobelins, ce que je n'avais jamais fait (comme tu le remarques, les photos de l'article sont prises de l'extérieur). Aucune raison particulière pour cela : je n'avais pas lu ton commentaire (ni l'article de Marianne) !

Je reviendrai peut-être avec un appareil photo pour faire la seconde partie dont tu parles. Pour le moment je me contenterai d'une rapide description verbale.

Les entrepôts s'étendent sur toute la superficie des Olympiades. Les piétons peuvent même, semble-t-il, y accéder depuis la rue de Tolbiac. En tout cas, rien de plus simple que de descendre par les accès sud (rue Nationale et rue Regnault). Les camions et les voitures suivent une sorte de rocade souterraine, aussi gaie que les rampes d'accès des parkings souterrains. Une large voie centrale dessert une bonne vingtaine d'entrepôts affichant pour la plupart des noms de sociétés chinoises inconnus de ceux qui ne fréquentent pas dans ces entrailles (cf. la pancarte sur la dernière photo de mon article).

L'article de Marianne se trompe s'il dit qu'on y trouve toutes les nationalités : les grossistes sont presque tous chinois ou du sud-est asiatique (et même là, je pense que la plupart sont de culture chinoise : les caractères sont chinois et non cambodgiens ou vietnamiens). C'est sur la dalle, dans les tours, parmi les résidents, qu'on trouve toutes les nationalités.

Bref, la gare des Gobelins, c'est un petit Rungis souterrain en plein Paris. Pas très animé un samedi ; peut-être plus en semaine ? Beaucoup de grosses voitures, en particulier des Mercedes. Signe extérieur de réussite pour les grossistes ? En tout cas ce n'est pas du tout le « Paris misérable » cité par Marianne, ni une cour des miracles : c'est un endroit hors norme précisément parce qu'il est conçu dans une perspective purement fonctionnelle. Pas le moindre souci esthétique, pas de tentative de rendre le lieu agréable ou séduisant. C'est seulement dans les yeux d'un visiteur comme moi que le lieu se charge d'images de films policiers, de poursuites souterraines, de Troisième Homme...

Dans ma description verticale du quartier, j'étais en dessous de la vérité. Ou plutôt au-dessus : il n'y a pas 4 niveaux, mais 5 : sous le niveau « gare », il y a un niveau « halle ». Par une rampe, on descend dans un vaste réseau de couloirs et de murs en béton, désert. Le moindre bruit résonne tellement qu'on a du mal à en identifier la nature et la provenance. Les sorties de secours donnent sur des locaux non éclairés et malodorants. Je n'étais pas, je dois le dire, tout à fait tranquille. Seul être humain en vue : une femme qui montait la garde devant un incroyable amoncellement de bouquins qui débordait d'un entrepôt.

Je suis alors remonté à l'air libre. Ouf !

Pour les catacombes et les carrières, il y a déjà plusieurs sites très détaillés. Et j'éviterais d'aller seul dans ces endroits-là ; mais j'avoue que j'ai déjà fait la voie ferrée de la petite ceinture dans le 13e...

3. Par Pierre  (26 juin 2007) :

Salut j'habite les olympes, Et le sous sol de la dalle etait un vrai terrain de jeu c'était super flippant mais on s'est taper des bons delires.
Maintenant que j'ai grandit et que je fait des etudes d'architecture, et que je me balade dans ces sous-sols ca me fascinne de plus en plus. La surface de tous les plateaux est immense il y a une vrai ambiance sonore graphique(mais ca fait toujours aussi peur) Je penses que il y'a des solutions ambitieuses a trouver notement avec l'usine desaféctée (ou pas) de Panhard et la patite ceinture adjacentes. Ce quartier est vraiment super mais il manque d'espace de rencontres majeur(fermeture du stadium)....

4. Par Pierre  (26 juin 2007) :

J'oubliais, Le projet des olympiades (l'architecte principal est Michel Holley) a eut chance de ne pas aboutir...Le faite que ces deux tours manquent, offre une véritable réspiration et permet notement de dégager les diagonales. Dans une concentration, cela permet notement d'amener la lumière du matin plus profondement dans la dalle, et surtout a la tour Londres et Anvers. Parfois les malheurs immobiliers politique offrent des bonnes surprises.

5. Par thbz  (26 juin 2007) :

Merci pour ce témoignage, Pierre. Tout ce qui concerne les Olympiade et leur histoire m'intéresse. Apparemment, ça devrait changer dans les mois à venir avec les travaux du GPRU.

6. Par Pierre  (27 juin 2007) :

non ca ne va pas changer grand chose sauf peut etre des escalators qui marchent,les travaux de rénovations des facades préfabriqués en béton(a mon avis magnifique, et tres bien dessinés)ont été la bien venue mise a part cela les travaux ne proposent apparement que du cheap, et un pas un vrai travail architectural en rapport avec l'espace construit des olympiades, enfin si ca peut faire vivre quelques commerces pourquoi pas...il faudrait un travail d'ensemble avec de nouveaux mobiliers urbains, des espaces verts mieux dessinés ou au moins plus acceillants(confere la photo du champ de merde de chiens plus haut) une veritable revalorisation des espaces de connexions....Et ce n'est pas en repeignant quelques murs et en instalant des escalators tout neufs que la dalle sera mieux desservie,si derriere il n' a pas d'espace fédérateurs la dalle n'attirera pas plus le public et donc la vie.

7. Par thbz  (27 juin 2007) :

Oui, c'est bien ce qu'il m'avait semblé en voyant les rendus. C'est mieux que rien, mais il m'a semblé que le statut juridique complexe de la dalle (qui est, je crois, une copropriété des copropriétés propres à chaque tour) ne facilitait pas les travaux d'envergure...

8. Par Pierre  (28 juin 2007) :

C'est tout a fait ca on ne peut presque rien faire mis a part quelques petits travaux essentiels...
Les rendus sont horribles(ca serait sympa de le mettre en ligne pour ceux que ca interesse);je penses qu'ils ne montrent absolument rien, c'est exactement tout ce qu'il ne faut pas faire en informatique...enfin bon...
Vive le 13éme arrondissement!!!

9. Par nils  (27 septembre 2007) :

trouvé par hasard ton blog.. :)

J'ai fait mes études d'archi a l'école paris tolbiac sous la grande barre de gauche en montant entre 89 et 95...on arretait pas de se balader dans la gare et l'étage poids lourd encore en dessous ( nef incroyable de 5m sous poutre avec la rampe a poids lourd qui mériterait un film... on avait des ascenseurs a Montreal qui descendaient jusqu'au niveau 0... en fait il y a un truc surprenant ,c'est qu'on peut presque faire le tour du sous sol le long de la paroi moulée géante ceinturant la dalle et l'isolant des sous sol environnants, perdu dans des corridors de 1 m 20 de larges par 5 metres de haut, entièrements floqués a l'amiante par endroit (sous montreal c'est le cas): l'amiante étouffe completement les sons et on entends son coeur battre... On y croisait des clochards avec leur campement provisoire... c'était terrifiant...Puis le parking a commencé a voir fleurir des cloisons de parpaings pour abriter les business chinois import exports... on voyait les mercedes 500 vitres fumées des chefs de triades c'etait digne des films de john woo parfois et ils ont fini par faire appel a des vigiles pour virer les visiteurs et les clochards... en tous cas mon grand regret c'est de ne pas avoir fait de photos il aurait fallu pas mal de matériel pour saisir cette énorme nef de poteaux mal éclairée...
Il fallait quand meme etre fou pour mettre des étudiants en archi dans des locaux aussi pourris...mais je ne regrette pas d'avoir connu ca car ca a soudé bcp les promos...l'école habitait le rez de dalle, ainsi que la tranche ( donnant sur la ruelle face arriere de la bibliotheque) avec deux etages avec des rares fenetres...
Les joints de dilatations énormes courraient de part et d'autres des locaux, traversant aléatoirement les pièces , murs, sols, plafonds en grandes zébrures aux couvres joints moustachés de pollution.. j'avais crée dans une salle entièrement aveugle, ancien labo photo, un atelier de shape de snowboard / windsurf qui a vu naitre plus de 20 planches sur 3-4 ans...je dois avoir des photos du local si ca intéresse...

Pour finir, nombreux sont les étudiants et projets d'écoles qui visaient a ouvrir les rues intérieures, aller apporter la lumière jusqu'au niveau sous sol... mais effectivement le statut juridique privé de la dalle empeche toute évolution..

10. Par thbz  (29 septembre 2007) :

Je ne savais pas qu'il y avait eu une école d'architecture à cet endroit... Ca devait en effet être un sacré espace à « étudier » pour des futurs architectes ! Merci pour ce témoignage sur un endroit hors norme...

11. Par effi & amir  (12 octobre 2007) :

Salut
Merci pour cet article! Fort intéressant. Les olympiades nous fascine depuis longtemps.
En effet, on travaille sur un documentaire assez particulier (moitie fiction) dont la mise en scène est Les Olympiades. Comme les personnages du film seraient des habitants du lieu, on cherche un contact sur place – une personne qui connaisse l’endroit et ses résidents, surtout pour le stade de recherche. Un(e) habitant(e) des olympiades, de préférence, mais pas obligatoire.
Comme vous pouvez imaginer on ne peut donner plus des détailles sur l’internet mais, vous êtes invités à visiter notre site : www.effiandamir.net, ou/et à nous envoyer un mail, ou poster le votre et on vous communiquera touts ce qu’il faut…
On ne cherche pas de capacités très particulières, un intérêt est suffisant pour commencer.
merci d'avance
effi et amir

12. Par thbz  (12 octobre 2007) :

Je ne peux pas vous servir de guide car je n'habite pas aux Olympiades et je n'y connais pas d'habitant personnellement, mais c'est un beau site pour tourner un film et/ou un documentaire. Y êtes-vous allé pendant la Nuit Blanche ? On pouvait y voir, projetées sur le mur de la barre Squaw Valley, des gigantesques images d'habitants des Olympiades qui répondaient à la question : "D'où venez-vous ?"

Certains venaient de l'ANPE, d'autres du Laos ou du Congo...

Bonne chance !

13. Par Olivier Toulemonde  (30 mai 2008) :

Bonjour,

Merci et bravo pour ces informations détaillées. En décembre dernier, j'ai eu l'occasion de travailler avec un ami sur un projet artistique en lien avec des habitants de 2 tours des Olympiades. Nous sommes en train d'élaborer un projet de création radiophonique pour aller explorer les sous-sols de la dalle (dont nous avons eu vent lors de notre premier passage). Pour cela, nous sommes à la recherche d'un ou plusieurs guides, ainsi que de toute personne qui a visité les sous-sols et qui souhaiterait nous en parler.

Merci,

Olivier

14. Par EMY  (23 septembre 2008) :

bonjour

et moi ce site c'est mon lieu de travail ou je ne m'ennuie jamais

15. Par Jérôme  (24 janvier 2009) :

Bonjour a tous,

merci pour cet article et ces commentaires fort intéressants.
Est ce que quelqu'un a des photos de l'intérieur de la gare ?
N'hésitez pas à m'envoyer un mail ou me donner une adresse de site je vous en serais vraiment reconnaissant.

Merci

16. Par thbz  (25 janvier 2009) :

Jérôme, j'ai mis dans cet article toutes les photos (intéressantes) que j'avais. Je n'en ai pas des entrepôts intérieurs.

17. Par emy  (09 juin 2009) :

bonjour

bon, je vais commencer par etre assez critique mais qui a t il a la gare des gobelins deja oui c'est a RFF et non ca n'est pas abandonner
on parle de monte charge oui mais arreter de rever ils ne vont pas sur la dalle ni autre part
arreter de raconter des betises !!!!

18. Par emy  (09 juin 2009) :

bonjour

une chose est sur c'est que le controle d'acces vas etre remforcé

19. Par thbz  (09 juin 2009) :

Merci pour votre commentaire, mais il est aussi incompréhensible qu'un livre de Kant après passage dans un logiciel de traduction automatique.

Si les monte-charge « ne vont pas sur la dalle ni autre part », faut-il en conclure qu'ils ne vont nulle part, autrement dit qu'ils ne fonctionnent pas ? En ce cas, comment les marchandises sont-elles transportées vers les autres niveaux ? à dos de chameau, peut-être ?

Merci de m'éclairer.

20. Par EMY  (11 juin 2009) :

c'est fini le temps des chargement de marchandise à l'époque ou c'était SNCF .
maintenant c'est un rungis

21. Par thbz  (11 juin 2009) :

C'est déjà plus clair. Mais que signifient « c'est un rungis » ? Vous voulez dire que la gare des Gobelins est l'équivalent de Rungis pour le quartier ? Ou que les marchandises vendues dans le quartier viennent directement du marché d'intérêt national de Rungis ?

D'une manière générale, pouvez-vous expliquer à quoi sert la gare des Gobelins aujourd'hui, si je me suis trompé dans l'article ? D'où viennent les camions qui y passent et où vont-ils ? Est-elle fréquentée par des grossistes ? par des consommateurs ? Les livraisons dans les commerces des Olympiades et de l'avenue d'Ivry se font-elles par des ascenseurs directs ou, plus classiquement, par des camions passant par l'avenue ?

Merci pour vos réponses.

22. Par EMY  (11 juin 2009) :

BONJOUR

maintenant la gare des gobelins est un mini rungis chinois ( des grossistes)pour des resto parfois du luxembourg comme j'ai pue le voir et de l'entreposage ect... ou arrive par camion ou semi du havre et d'autre ports les montes charges fonctionnaient auparavant mais sont internes à la gare.c'est vraiment un site atypique ou je prend un reel plaisir à venir bosser .


23. Par thbz  (11 juin 2009) :

C'est plus clair comme cela. Merci des précisions, que j'ai intégrées dans l'article.

(Mais vous auriez pu dire cela dès le départ avec plus de modération.)

24. Par emy  (12 juin 2009) :

qu'est ce qui vous interresse ds la gare des gobelins ?

25. Par thbz  (13 juin 2009) :

Rien de spécial. Elle est là, c'est tout. Je ne suis pas le seul : Olivier Toulemonde, qui a laissé un message plus haut sur cette page, est venu à la gare des Gobelins pour faire une sorte de reportage radiophonique pour Arte Radio sur cet univers souterrain atypique (voir sur son site, rubrique « Galerie sonore »)...

26. Par Go  (02 août 2009) :

Bonjour

Je suis allé la semaine dernière en roller dans le fameux quartier souterrain.

J'ai pris quelques photos et une petite vidéo de 30" pour saisir l'ambiance !

Au niveau gare il y a des quais de débarquements avec aussi Avis qui stock des voitures de locations et aussi quelques boutiques de grossistes.

Au niveau Halle, en sous sol donc, ce n'est que des dédales de couloirs qui mène à des entrepots de stockage. C'est lugubre, sombre mais totalement trippant !

Je suis allé aussi à la mairie du 13ème et il y aurait un projet de construire et finir la dalle justement au dessus de cette gare des gobelins (du moins au dessus de son entrée actuelle) prétextant que cette zone est dangereuse pour la sécurité des enfants de la dalle ... Bref !

En tous cas j'ai pu discuter avec le gars de la sécurité et il m'a laissé déambuler librement au sous sol en roller (plus pratique qu'à pied car long tout de même !).

Si mes photos (floues à cause du manque de lumière) vous interesse, je veux bien les partager ; pour les infos de projets, voir à la mairie du 13ème, les CR de conseils de quartier (au niveau de l'accueil).

Très bonne synthèse en tous cas :)

27. Par illa  (04 décembre 2009) :

Super intéressant; je suis prof dans un collège proche et ne connaissais rien de cette gare; je dois étudier l'espace proche avec les gamins; si on pouvait m'envoyer quelques photos de ces sous-sols, ce serait génial!
Merci d'avance

28. Par thbz  (05 décembre 2009) :

Je n'ai pas de photo de l'intérieur (de vastes hangars) mais si vous êtes dans le quartier, descendez-y donc un de ces jours ! Surtout en temps qu'enseignant, ça fait un bon prétexte.

29. Par Yaya  (06 mai 2010) :

Bonjour,
Félicitations pour ton blog et plus particulièrement pour cet articles. Je suis né dans le quartier en 75 que j'ai quitté en 82, j'ai donc vu l'évolution. Et aujourd'hui je prend toujours plaisir a venir respirer l'air des différentes cultures qui se mélangent aux différentes épices au milieu de ces barres . J'étais squaw valley, 15etage face à la dalle, fenêtre de droite quand on regarde le profil de la barre. Et c'est vrai que petit, je regardais ces trains de marchandises disparaitrent sans savoir ce qu'ils se passait après , ni ce qui s'y passait en dessous. Je me suis toujours dis qu'un jour je franchirais le pas (ou le poste de garde) pour aller faire un tour en toute curiosité. Est-ce toujours possible? est-ce dangereux? En tous cas je suis toujours a la recherche d'information et de photos de la construction du quartier. Existe t'il un livre?

Perso , je fait partis d'un groupe sur Facebook: Les olympiades 75013 Paris.

Au plaisir de vous lire a nouveau

A bientôt

30. Par thbz  (06 mai 2010) :

Yaya, comme je l'ai raconté dans l'un des premiers commentaires sur cette page, je suis descendu une fois dans ces souterrains. Personne ne m'a rien demandé, il est vrai que c'était je crois un dimanche. En tout cas c'est des entrepôts commerciaux, a priori il n'y a aucune interdiction (bon, demandez tout de même une autorisation si c'est pour organiser une rave party...).

31. Par Yaya  (12 mai 2010) :

Re-Bonjour à tous
Bonjou Thbz,

Ayez je l'ai fait.... je suis descendu pour la première fois cette semaine. En deux fois: la première pour le niveau gare, la seconde fois pour le sous sol.
Je doit dire que j'etais un peu deçu:
Je m'attendais un endroit glauque, lugubre, angoissant, genre un no-man's land sous terre.
Certe j'étais en voiture, il y avait de l'activité et le tout un peu trop éclairé pour moi.
Ceci dit il vrai que cette architecture sous terre (-14m par rapport à la dalle) est impressionnante. Il ya un plein de petite "niches" sur les coté ou de couloirs dont on ne vois pas le bout et qui demande à être explorés.
On y constate les 2 rideau métaliques qui donnent accès rue de Beaudricourt et rue Tolbiac; on est si loin de la vraie vie finalement.

Bref je suis quand même resté sur ma faim; cependant j'admets qu'une ballade le soir a pied, ça doit être bien sympathique.

A bientôt

PS; je me suis permis de mettre le lien de ton excellent blog sur un groupe de FacebooK
Si cela te derange, je le retire.

Yannis

32. Par Clemiilan  (19 novembre 2010) :

Mais Moi,je passe souvent par le sous terrain de la dalle eeet... j'apellerais plutot sa un parking. Il y'as de la lumiere,
Des voitures et memes des places :O Mais bon c'est pas fait pour etre un parking maintenant c'est plutot utiliser en tant que racourci de la rue de tolbiac a je sai pa ou !
y'as meme un trottoir. bref cette rue souterraine en faite y'as pa le droit d'sy garer (ou juste 1Omn maxi.)
Parceque la police ellepasse regulierement
mais bon pour moi c'est un parking

33. Par Clemiilan  (19 novembre 2010) :

Ou alors vous parlez d'un etage encore en dessous de ce sous sol... Car j'ai etait voir sir "Google map", d'ailleurs Pour ceux qui voulaient voir coment c'etait,allez y c'est tres interessant et c'est comme si vous vous promeniez tapez "rue du javelot" Dans la barre d'adresse google map puis faites "street view" a gauche. Bon j'etait voir dans google map et j'ai trouver un endroit ou je n'etait jamais aller (croyant definitivement que je conaissais redvoiry par coeur) et j'ai donc decouvert un chemin par lequel j'etait jamais passer qui menait a l'exterieur par des grosses livraisons d'entrepots avec des grosses caisses partouts... Je comprenaiz rien j'etait partit loin dans le parking... Donc je suis pose que c'est sa dont vous parlez ?

34. Par thbz  (19 novembre 2010) :

Parmi les quatre niveaux que je décris dans l'article, la gare des Gobelins, à laquelle accèdent les camions de livraison, est situé au niveau bas (en réalité, il y a même un autre niveau encore plus bas). Les camions arrivent par la rue Nationale, tout près du carrefour avec la rue Régnault, et repartent par la rue Régnault. Lien Google Streets pour la voie d'accès : http://tinyurl.com/2f59smc et pour la voie de sortie : http://tinyurl.com/2czmjrp .

La rue du Javelot et la rue du Disque, qui passent sous les dalles, sont situées un peu plus haut et un peu plus au nord et à l'ouest. Elles ont des accès de tous les côtés (rue de Tolbiac, rue Baudricourt, avenue d'Ivry, rue Régnault, rue Nationale) et desservent les parkings des tours du quartier Olympiades : il ne s'agit pas de raccourcis, mais de voies privées. Ces rues ne sont pas connectées, à ma connaissance, avec la gare des Gobelins qui est pourtant très proche (et qui possède pourtant une sortie piéton sur la rue de Tolbiac...)

Lien Google Maps pour l'ensemble du quartier : http://tinyurl.com/2e6uyeq (l'accès à la gare des Gobelins est représenté par des rails de chemin de fer).

35. Par Clemiilan  (22 mars 2011) :

Merci @thbz :)

36. Par Go  (27 décembre 2011) :

Bonjour

Petit up pour vous signaler la mise en ligne de la petite vidéo que j'ai réalisé sous la gare :

http://www.dailymotion.com/video/xn2d3v_gare-souterraine-paris-gobelins_travel

Ainsi que quelques photos :

http://www.panoramio.com/user/1745020

Merci encore pour le blog

37. Par thbz  (27 décembre 2011) :

Merci pour le lien. C'est bien cela, en effet, la gare des Gobelins, un espace clos de béton où très vite on perd le sens de l'orientation...

38. Par pier  (02 décembre 2012) :

Bonjour,
Je suis étudiant en archi et pour mon diplôme je souhaiterais récupérer les plans de la dalle, et plus particulièrement ceux des différents niveaux situés sous-terre. Le syndicat qui s'occupe de gérer la dalle refuse de me les communiquer et je commence à douter sur mes chances de mettre la main dessus, l'un d'entre vous aurez t-il une idée de l'endroit ou je pourrais les trouver?
Merci de votre aide, et félicitation pour l'article.

39. Par thbz  (02 décembre 2012) :

Je ne dispose pas de ces plans. Vous avez demandé à RFF, propriétaire je crois de la gare ?

Sinon, peut-être pourriez-vous adresser à Michel Holley, qui a dirigé l'ensemble et qui faisait encore des conférences il y a peu pour défendre son oeuvre ? Il me semble que l'Apur a également de bonnes archives...

40. Par Leleu  (22 juin 2017) :

J'ai travaillé en gare de Paris Gobelin en 1964 et Charonne Marchandises puis Paris Bestiaux j.habitait là gare du Parc Monsouris mon pére était chef de gare de La Glacière Gentilly de 1962/1971
Il manque la garé de Brancion Bestiaux qui desservait l abattoir de Vaugirard pour la chevalinne les. Chevaux venaient de Pologne

41. Par joubaire  (13 novembre 2017) :

« Réinventer » la convention Ville/ASL Olympiades

Depuis 40 ans, cette convention est un cadeau empoisonné dont le poison est dans l’article 2 (statut). Ce poison agit sur la répartition entre la Ville et les habitants des dépenses liées aux espaces ouverts au public
Le statut de la convention Ville/ASL Olympiades, impropre à son objet, pénalise injustement les habitants des Olympiades, il doit être mis en conformité avec les dispositions légales et réglementaires qui s’imposent à tous. La délibération du Conseil de Paris du 10 décembre1976, reprise par l’arrêté préfectoral du 18 mars 1977 ne peut avoir valeur dérogatoire face à la législation en vigueur.
La solution est pourtant simple
L’expression « lieu ouvert au public » ou son équivalent « espace ouvert au public » doit se substituer à « voie privée ouverte à la circulation publique ».
Alors tout rentre dans l’ordre, en toute simplicité
Plus d’imbroglio juridico-administratif et plus d’ambiguïté entre privé et public.
Un habitant des Olympiades (tour HELSINKI)

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