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7 février 2012 - ParisLa chaleur des orangers
— Par un temps pareil, madame, il y a seulement deux endroits agréables à Paris : ici et le long du mur des Tuileries ! »
En cette période où les gens hésitent à sortir, où des corps enserrés dans des manteaux en couches superposées rasent les murs à grandes enjambées, un petit coin du jardin du Luxembourg connaît une affluence inattendue.
Vingt à vingt-cinq personnes prennent chaque jour le soleil le long de l'Orangerie du jardin du Luxembourg. On peut imaginer qu'ils resteront pendant une heure, voire tout l'après-midi, dans un lieu qui bénéficie grâce à son exposition privilégiée, pour peu que les rayons de soleil traversent les nuages, d'un étonnant climat local.
Le reste du jardin n'est fréquenté que par des touristes qui viennent admirer, grelottants et pressés, les volutes de glace ornant les fontaines avant d'aller commander un chocolat chaud dans quelque café du boulevard ; ici, au contraire, les gens prennent leur temps sur une rangée de sièges où les places libres sont rares. Certains lisent un livre, les mains non gantées ; d'autres ferment les yeux pour mieux absorber la lumière, comme pour parfaire encore leur bronzage.
Voilà leur luxe : venir se réchauffer au soleil, par moins trois degrés en pleine journée, alors que partout ailleurs chacun ne parle que du froid.
Publié par thbz le 07 février 2012
4 commentaire(s)
1. Par S. (12 février 2012) :
Ce n'est quand même pas Naples :-)
C'est vrai qu'on y voit souvent les citronniers ou autres orangers en plein hiver?
2. Par thbz (13 février 2012) :
On doit bien voir les orangers, mais à travers les vitres.
Car contrairement à celle du jardin des Tuileries, l'Orangerie du jardin du Luxembourg mérite son nom puisqu'elle abrite, pendant l'hiver, des arbres en chair et en os (ou plutôt, en feuilles et en écorce), et non pas de vagues représentations de nymphéas...
3. Par S. (14 février 2012) :
Et je suppose qu'on ne peut même pas y accéder? Ou certains visiteurs sont plus privilégiés? Alors qu'ailleurs on fait la queue pour entrer dans la pièce ovale pour observer de près les nymphéas et se perdre avec délectation dans la galerie souterraine qui contient quelques surprises qui valent autant le détour.
4. Par thbz (15 février 2012) :
Vu le nombre d'orangers exposés à l'extérieur pendant l'été, il ne doit pas y avoir beaucoup de place pour circuler à l'intérieur pendant l'hiver...