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1 août 2013 - Italie

Motifs du paysage ombrien

La courbe des collines

La courbe régulière des collines ajoute des pans successifs au paysage. Sur chaque pente se détache une ou deux maisons de couleur claire, repères pour l’organisation du paysage. Les champs sont, ou étaient à la grande époque de la métairie, organisés autour d’elles.

La courbe des routes
La courbe des routes, comme dans un tableau, invite à la contemplation car elle encourage à suivre le chemin proposé par les courbes successives des collines. L’arbre proche, le champ d’oliviers auquel mène le chemin de terre, la maison à mi-distance et, au-delà, les montagnes de l’Ombrie sont, tous, également intéressants et ont la même valeur dans le paysage.

Les cyprès

Les cyprès assurent la ponctuation : alignés, ils soulignent la route qui mène à la maison ; isolés, ils se dressent sur la crête de la colline, entre le champ et le ciel. Associés aux maisons, géométriques au plus haut point, les cyprès sont la plante la plus caractéristique de cette région et celle qui manifeste au plus haut point la nature humaine de ces paysages. Forme reconnaissable, un seul cyprès attire le regard autant qu’un bois tout entier, comme les tours qui autrefois animaient le paysage urbain et même rural de l’Ombrie et de la Toscane.

Les champs et les bois

À l’opposé, les champs et les bois remplissent l’espace, mais jamais sur une très grande superficie. Sur chaque pan de colline les champs dessinent une marqueterie de cultures, séparées par des allées sableuses ou des haies. Parfois toutefois, entre Sienne et Chiusi, le paysage se réduit à un champ doré, le ciel et, entre les deux, un arbre ou une maison.

Les oliviers

Les oliviers sont à la fois une ponctuation qui souligne et un motif qui remplit. Plantés assez loin les uns des autres, ils laissent voir la couleur de la terre. Leur feuillage épars ne parvient pas à protéger du soleil le promeneur ou le voyageur. Ils séduisent par leurs alignements réguliers qui épousent et mettent en valeur les formes des collines, mais expriment dans leurs formes tourmentées et rugueuses une certaine dureté du climat.

Les routes, sinueuses, passent entre les parcelles et, souvent, exhalent un nuage de sable au passage d’une voiture. Pour un peu elles paraîtraient plus naturelles que les cyprès qui les bordent ou les oliviers qui décorent les champs, parfaits et interchangeables comme des objets manufacturés, alors que les maisons posées ça et là prennent la couleur de la terre. Nature humanisée et constructions naturalisées pourraient définir ces paysages.

Le ciel et l'horizon
Le ciel est-il vraiment plus beau qu'ailleurs dans cette région ? Ou n'est-ce pas l'horizon qui est plus harmonieux ?

Publié par thbz le 01 août 2013

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