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28 septembre 2008 - ItalieLe batelier de Syracuse
Le centre historique de Syracuse, c'est Ortygie, île reliée au continent par plusieurs ponts. Pour une dizaine d'euros on peut faire le tour d'Ortygie en bateau. Le bateau est conduit par un pilote. C'était un homme solide, dans la force de l'âge, le visage marqué par le soleil. Je l'appellerai le batelier de Syracuse.
Le batelier de Syracuse fait ses commentaires en italien, en français, sans doute en anglais ou dans toute autre langue qui lui est demandée.
Il parle d'une voix agréable mais un peu mécanique. On devine qu'il a appris son texte par cœur.
Avec le batelier de Syracuse, que j'aimerais aussi appeler le timonier d'Ortygie bien qu'il n'ait rien de maoïste, l'architecture syracusaine devient limpide :
« Ici l'hôtel T..., de style Liberty... »
« Là-bas l'église M..., style baroque... »
« Maintenant une belle demeure, style baroque... »
« Vous pouvez voir un hôtel particulier, style Liberty. »
On apprend ainsi qu'à Syracuse, les bâtiments construits entre le 19e siècle et la seconde guerre mondiale sont tous de style Liberty. Auparavant, seul le style baroque était pratiqué.
Le batelier de Syracuse nous emmène un peu plus loin, jusqu'aux grottes creusées dans la falaise. En approchant il interpelle des adolescents qui attendent sur le sommet de la falaise. Juste après notre passage, l'un après l'autre ils sautent dans la mer :
Dans les grottes le batelier enthousiaste nous montre des formations géologiques plus ou moins curieuses, auxquelles sont attachées des légendes curieuses. Il arrête sa barque pour nous faire voir des sortes de coraux que l'appareil-photo apercevra mieux que moi :
Enfin le batelier nous ramène à Ortygie en nous montrant au passage les belles demeures du continent : « c'est pour les Syracusains qui ont des euros », dit-t-il à plusieurs reprises, « c'est pour les riches ». Un sourire au coin de la lèvre, il se frotte le pouce contre l'index et le majeur.
Publié par thbz le 28 septembre 2008
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