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5 janvier 2011 - Europe

Le plan de Bilbao

La beauté de Bilbao est liée à ses principes d'urbanisme : l'Ensanche, la ville conçue au 19e siècle qui constitue aujourd'hui le coeur du Bilbao des affaires, du commerce, de la culture et des distractions, suit un plan assez proche de celui de l'Eixample à Barcelone, quoique moins systématique : des rues larges, des places rondes ou elliptiques, immeubles à pans coupés aux carrefours.

Se trace ainsi une ville d'autant plus lisible que le sol est plat et le paysage urbain encadré par le répère des montagnes en arrière-plan. Les croisements, par leur taille et leur forme, s'inscrivent dans une hiérarchie urbaine claire : place Muoya elliptique qui sert de destination aux axes les plus larges et notamment aux avenues obliques qui tranchent sur la grille orthogonale des rues, places circulaires, carrefours.

Les immeubles sont de tailles similaires (un haut rez-de-chaussée, quatre ou cinq étages plus des combles) et emploient des figures communes (grandes loggias, bow-windows dans les quartiers les plus bourgeois), mais la diversité des styles assure le permanent renouvellement du paysage urbain.

Aux carrefours, les immeubles à pans coupés rivalisent pour attirer l'attention du passant, transformant chaque croisement en petit spectacle urbain.


(image cliquable)

Dans le pays basque français, les goûts et les couleurs ne se discutent pas mais se conforment à un standard : volets de couleur mate (rouge, bleu, marron, vert), limitation des hauteurs, toits à pans dissymétriques...

Côté espagnol, les villes ne procèdent pas à la même recherche du pittoresque, l'affirmation de l'identité passant par des voies autres qu'architecturales. Difficile de déterminer vraiment un style basque espagnol. Bilbao est, tout simplement, une bien belle ville, où le flâneur imagine qu'il doit faire aussi bon vivre et travailler que se promener.

Publié par thbz le 05 janvier 2011

2 commentaire(s)

1. Par bilba-kiwi  (07 janvier 2011) :

Les habitants de Bilbao, ils causent, ils causent, dans la rue, sous les grandes loggies, avec un verre d'alcool, passant une tranche de jambon de l'un à l'autre. Sure qu'il fait aussi bon boire que vivre!

2. Par thbz  (08 janvier 2011) :

Oui, à Paris les voisins se plaindraient du bruit, n'est-ce pas ?

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