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19 janvier 2004 - New York 2002Faire du tourisme aux États-Unis
Autres notes sur ce voyage à New York
Pour le touriste, il y a une différence fondamentale entre les États-Unis et les autres pays. Ici le touriste ne découvre rien ; il ne fait que reconnaître. Les gratte-ciels illuminés la nuit ; les maisons de bois dont la pelouse donne sans clôture sur la rue ; le museau allongé des camions, qui sont tellement plus beaux que les monstres européens parallélépipédiques ; les discours et les prospectus hilarants des prêcheurs sur les trottoirs ; les drapeaux américains par lesquels, dans les halls d'établissements publics, sur les pare-brise des voitures, sur les façades des maisons, sur les T-shirts des passants new-yorkais, les Américains affirment continuellement leur appartenance à un système — tout cela, le touriste l'a vu de nombreuses fois à la télévision, dans les films, dans les romans et dans les journaux. Un Français connaît mieux l'environnement quotidien des Américains que celui des Allemands.
Pourtant, aujourd'hui il voit l'Amérique en vrai. Il voit tous ces objets disposés au même instant autour de lui et non chacun d'entre eux séparément sur un petit écran. Il a traversé l'écran et le décor l'environne de toute part. Dans un premier temps, il n'est qu'un spectateur. Il reconnaît les objets, mais pas la sensation qu'ils produisent.
C'est en achetant un donut à Times Square ou un billet de train à Pennsylvania Station, en faisant la queue devant un cinéma, en essayant de dormir dans une chambre bruyante et surchauffée que peu à peu les États-Unis prendront une réalité pour lui, que l'expérience quotidienne remplacera la culture et les souvenirs.
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Publié par thbz le 19 janvier 2004
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