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Du jour au lendemain : les Olympiades au cinéma

Du jour au lendemain, film de Philippe Le Guay avec Benoît Poelvoorde, commence par quelques plans sur les Olympiades dans le 13e arrondissement. Le temps est gris, les tours sont froides et sans vie.

Poelvoorde habite dans l'une de ces boîtes. Il se lève et tout va mal : la machine à café explose, le chien d'à côté aboie, le marchand de journaux ne lui dit pas un mot. D'après mon estimation, il habite dans la tour Tokyo, vers le 15e ou 20e étage. Assez haut, donc, pour que le spectateur comprenne qu'il habite dans une tour sans grâce ; pas assez haut, tout de même, pour dominer le quartier. Les tours servent à mettre en place l'atmosphère du film. Elles reflètent le malheur du héros.

Le lendemain, les mêmes tours sont ensoleillées. Les Olympiades sont devenues printanières et agréables. L'appartement de Poelvoorde n'est plus une boîte grise qui donne sur une dalle bétonnée. Désormais, le soleil entre de tous les côtés et la cuisine domine la Grande Bibliothèque. C'est que Poelvoorde a été touché par la grâce : tout le monde lui dit bonjour, il obtient sa tarte préférée au restaurant d'entreprise, une jolie fille s'assied en face de lui.

Deux visions d'un quartier de tours : l'environnement urbain comme miroir de l'humeur du jour. Les tours peuvent être oppressantes. Elles peuvent aussi illuminer l'appartement de celui qui y vit et fournir sa dose d'émerveillement à celui qui les traverse.

(photo personnelles)

Publié par thbz le 23 mars 2006