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14 décembre 2006 - Divers

Quam minimum credula postero

Il s'agit d'asclépiades majeurs. L'asclépiade est un vers de seize pieds dont la série des syllabes brèves et des syllabes longues suit un schéma rigoureux.

   /    UU  //   U  U   //    U U /     U U
Tu ne quaesieris (scire nefas) quem mihi, quem tibi
Tu ne quaesieris (scire nefas) quem mihi, quem tibi
finem di dederint, Leuconoë, nec Babylonios
temptaris numeros. Ut melius, quicquid erit, pati!
seu plures hiemes, seu tribuit Iuppiter ultimam,
quae nunc oppositis debilitat pumicibus mare

Chaque vers commence lentement puis accélère et s'emballe un peu avant que l'arrivée du vers suivant permette de reprendre son souffle.

Tyrhenum. Sapias, vina liques, et spatio brevi
spem longam reseces. Dum loquimur, fugerit invida
aetas: carpe diem, quam minimum credula postero.

Seul le dernier vers n'apporte pas ce repos : saisis l'instant présent (calme) mais ne fais pas confiance à l'avenir (rapide). Ainsi s'arrête le poème.

Horace, Ode I-XI

Publié par thbz le 14 décembre 2006

2 commentaire(s)

1. Par Marie  (20 décembre 2006) :

Réflexion troublante que celle d'Horace...
Pensez-vous que l'on puisse véritablement saisir et apprécier l'instant présent lorsqu'on se méfie de l'avenir?

2. Par thbz  (20 décembre 2006) :

Pour cela, Marie, il faut séparer dans son esprit deux choses : ce qui arrive et ce qui risque d'arriver. Agir aujourd'hui sans prendre en compte ce sur quoi on n'a pas de prise dans l'avenir. Si on n'est pas capable d'opérer naturellement cette dissociation, on peut s'y forcer en le considérant comme un exercice mental.

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