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mai 31, 2010

31 mai 2010 - Arts, architecture... - Corée - (lien permanent)

Ligne d'horizon

« Le paysage, c'est l'endroit où le ciel et la terre se touchent » (titre d'un livre de Michel Corajoud)

Deux éléments permettent de reconnaître du premier coup d'œil un paysage coréen.

La montagne est toujours visible. Elle encadre des vallées à fond plat. La montagne est élevée de quelques centaines de mètres. Sa pente est douce, allant jusqu'à 45 degrés.

La ligne d'horizon des montagnes est donc toujours présente à quelques kilomètres de distance.

Devant la montagne, toujours sur le fond plat de la vallée et jamais sur les pentes, se dressent les tanjis, ces immeubles d'habitation collective qui constituent l'habitat principal des Coréens, aussi bien dans le cœur des villes qu'à la périphérie, voire au milieu des champs.

Les tanjis ne sont ni des immeubles bas ni des tours isolées, mais des barres regroupées en grands ensembles, allongées mais jamais démesurées, leur toit ponctué par les machineries d'ascenseur. Ils forment donc, vus depuis une certaine distance, une ligne ondulée comparable à celle des montagnes.

Selon le point de vue, la ligne d'horizon des tanjis répète, supplante ou se mélange à celle des montagnes.

En France et dans de nombreux pays, les paysages alternent entre plaines à perte de vue, vallées boisées et zones périurbaines sans horizon. En Corée le paysage est toujours structuré par cette ligne d'horizon, faite soit de montagnes, soit de tanjis, qui encadre en permanence le champ de vision à quelque hauteur au-dessus de la vallée.

Publié par thbz (mai 31, 2010) | Commentaires (2)


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