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juin 28, 2007
28 juin 2007 - Arts, architecture... - Paris - (lien permanent)
Nuages
Des nuages, au crépuscule.
Le soleil se couche au fond de ces nuages, derrière des bâtiments qui dépassent de l'horizon. Ce 18 juin 2007, comme tous les 18 juin, avec l'imperturbable régularité des phénomènes astronomiques, le soleil vient terminer sa course entre ces tours lointaines qui gauchissent à son passage.
Or ces tours portent elles-mêmes le nom de tours Nuages, à cause des motifs peints sur leurs façades.
Construites par Emile Aillaud à Nanterre au milieu des années 1970, les tours Nuages sont un peu démodées aujourd'hui.
Elles sont situées tout près de la Défense. D'ailleurs les dernières réalisations du quartier d'affaires, ultra-modernes...
...rejoignent presque ces témoins d'un époque qui, à tant d'égards, nous semble plus éloignée que si deux guerres mondiales nous séparaient d'elle.
Un an plus tôt, le 16 juin 2006 :
Et deux ans plus tôt, le 18 juin 2005 :
Publié par thbz at juin 28, 2007 | Commentaires (10)
juin 10, 2007
10 juin 2007 - Arts, architecture... - (lien permanent)
Réparations
Il y a au Louvre une curieuse salle, près de l'entrée, côté Denon. On y trouve des sculptures antiques du XVIIe siècle. Ce n'est pas un endroit très agréable. On y passe rapidement, entre deux escaliers, en suivant le tortueux parcours fléché qui mène à la Joconde.
Des sculptures antiques du XVIIe siècle ? Je voulais dire : des sculptures de l'Antiquité, restaurées au XVIIe siècle.
Leurs corps meurtris portent les traces d'une restauration brutale.
Parfois, les restaurateurs ne contentent pas d'emplâtres. Ils recréent une statue d'Isis dans le goût antique ou transforment un pêcheur de l'Antiquité en figure de Sénèque mourant.
Et le marbre antique d'une Artémis devient, par l'ajout de membres en bronze, une bohémienne moderne.
Entre la restauration et la recréation, il n'y a qu'une différence de degré. En ce XVIIe siècle, l'art de l'Antiquité est considéré comme respectable, non comme intangible. À la même époque, on prend dans les murs du Colisée les pierres avec lesquelles on construit le palais Barberini. Ici pourtant, il ne s'agit pas de massacre : c'est par ce procédé de l'incorporation d'une œuvre antique dans une sculpture moderne qu'a été réalisé, cinq cents ans auparavant, l'un des chefs d'œuvre du Louvre : l'aigle de Suger.
Publié par thbz at juin 10, 2007 | Commentaires (5)