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juillet 27, 2010
27 juillet 2010 - Arts, architecture... - Corée - (lien permanent)
Byeon Shi-ji et Jeju
Byeon Shi-ji (ou Byun Shi-ji), peintre coréen. Ses œuvres sont exposées en permanence dans le musée Kidang, créé spécialement pour lui sur l'île de Jeju.
Premier tableau :
Deuxième tableau :
Troisième tableau :
Aussi :
Et aussi :
Byeon Shi-ji (변 시지), né en 1926 sur l'île de Jeju, a connu une reconnaissance précoce au Japon avant de revenir en Corée. Il s'est finalement fixé sur son île natale. Il a été exposé en 2007 au Smithsonian de Washington.
Jeju est située à quelques dizaines de kilomètres au sud de la péninsule coréenne. C'est une destination traditionnelle pour les jeunes mariés. L'île ne paraît pas si exotique que cela à un touriste français : il a vu ces champs bordés de pierre en Normandie, ces rivages tourmentés et venteux en Bretagne, ces landes désolées en Provence, ces grandes forêts de conifères aux sous-bois dégagés le long de l'Atlantique ou dans les montagnes. De tous ces paysages, la Corée continentale est presque dépourvue.
Byeon Shi-ji n'a pas peint le Jeju des jeunes mariés coréens. Il n'a pas peint le Jeju du touriste français. Ce Jeju frémissant de réalisme vu de loin, d'une ligne simple et expressive lorsqu'on se rapproche, est d'abord celui de l'artiste.
Publié par thbz (juillet 27, 2010) | Commentaires (6)
juillet 15, 2010
15 juillet 2010 - Paris - (lien permanent)
Vu depuis une galerie
Depuis la galerie de la Bibliothèque publique d'information du centre Pompidou (BPI, comme si toutes les bibliothèques publiques n'avaient pas l'information comme mission), on aperçoit
des vendeurs de bibelots
des faiseurs de portraits
des artisans de spectacles minimaux
des touristes et des passants qui regardent passer le temps, assis sur le pavé
des touristes et des passants qui passent sans s'arrêter
des arbres plantés dans les pavés, entourés de grilles en acier moulé de type « Sambre et Meuse »
des boutiques de souvenirs, un glacier italien qui propose notamment des brioches fourrées à la glace
une place en pente, comme celle de Sienne avec laquelle elle partage une certaine forme de convivialité (cette « piazza » est souvent décrite comme l'une des plus grandes réussites du centre Pompidou. Les architectes l'ont-ils conçue comme un espace public que s'approprieraient les passants et les touristes, les vendeurs d'objets et d'éphémère ? Ou s'agissait-il seulement de gagner de la place en installant le hall d'entrée un niveau en-dessous du niveau de la rue ?)
des tubes d'aération du parking souterrain, symbole largement reconnu du centre Pompidou
des maisons de style Louis XIII, Louis XIV, Louis XV
un sol de pavés réguliers, entièrement dépourvu de tout équipement mais bien structuré par de larges bandes rectilignes (un espace à la fois ouvert et ordonné procure un agréable sentiment de liberté).
Plusieurs temps se côtoient...
...le temps bref des habitués de la BPI, qui sortent du bâtiment et traversent la piazza sans prêter attention à un spectacle qui, pour eux, est quotidien (ils sont entrés de l'autre côté, par la sinistre (mais s'en soucient-ils ?) rue du Renard).
...le temps curieux des touristes qui ont visité le musée ou les expositions et pour un petit nombre d'entre eux s'arrêtent pour acheter quelque chose, en tout cas regardent autour d'eux, attentifs à ne pas rater quelque expérience nouvelle en ce lieu exceptionnel.
...le temps oisif de ceux, touristes ou Parisiens, amis, couples ou personnes seules qui s'asseyent quelque temps sur le parvis, regardent la façade étrange du centre Pompidou, prennent le soleil lorsque les nuages s'écartent, ouvrent un livre, allument même leur ordinateur portable, grattent une guitare.
...le temps linéaire des passants qui ne descendent pas sur le parvis mais le longent, s'arrêtant peut-être dans une boutique.
...le temps suspendu de l'observateur, posté sur une galerie accrochée à la façade, sorti de la BPI le temps d'une pause, contemplant provisoirement, pour mieux ensuite retrouver ses livres, ce spectacle calme et un peu lointain.
Publié par thbz (juillet 15, 2010) | Commentaires (2)