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novembre 16, 2004

16 novembre 2004 - 13e arrondissement - Tours - (lien permanent)

Vivre dans une tour

Lorsque vous dites que vous vivez dans une tour, les gens vous regardent d'un air apitoyé. Ils n'osent pas trop vous le dire, mais ils vous plaignent d'habiter dans une de ces cages à lapin : "Moi je ne pourrais pas vivre aussi haut".

Les Français n'aiment pas les tours. Les Parisiens n'aiment pas les tours. Ils aiment bien Delanoë, sauf lorsqu'il propose de construire des tours. Ceux qui vivent dans les tours ne veulent pas non plus que Delanoë construise de nouvelles tours : elles viendraient leur boucher la vue.

Vivre dans une tour est un plaisir égoïste. Lorsqu'une tour s'installe dans un quartier, elle fait de l'ombre aux terrasses, elle impose sa présence au bout de la rue. On a beau s'éloigner, on change de quartier : rien à faire, on l'aperçoit encore à l'autre bout de Paris. Il n'y a qu'une solution pour ne plus voir la tour : habiter à l'intérieur. Car depuis l'intérieur de la tour, voici ce que l'on voit :

(pour de meilleures photos, voir : panoramas)

tour-nordouest.jpg

À partir du quinzième étage, on ne vit plus à Paris, mais au-dessus de Paris. Depuis le bois de Boulogne jusqu'au bois de Vincennes, on a toute la ville sous mes fenêtres. Le soir, par la fenêtre de la chambre, le phare de la tour Eiffel tournoie dans les airs ; il frôle le sommet de la Tour Montparnasse, passe au-dessus de ma tête et se perd vers l'est. L'avenue d'Italie canalise les voitures vers le centre de Paris. Des dômes et des clochers émergent de la ville : Invalides, Val-de-Grâce, Saint-Eustache, Saint-Sulpice. Le séjour, lui, s'ouvre sur le quartier asiatique. Là, c'est New York. Eclairées par l'arrière le matin, les tours s'illuminent en début de soirée. Puis elles s'assombrissent au fur et à mesure que leurs habitants vont se coucher.

Le spectacle est vaste et changeant. Un jour la vue porte au-delà de Paris : loin en banlieue, à quinze kilomètres, on distingue encore des contours de bâtiments. Dans l'après-midi les nuages apparaissent, disparaissent, reviennent et se déplacent. À quatre heures ils éclairent la Défense, à quatre heures dix ils ont atteint les pentes de Montmartre. Le lendemain matin on se lève, on regarde par la fenêtre et on a quelques secondes de doute : la Tour Eiffel n'est plus là où on a l'habitude de la voir, un blanc a remplacé les tours du quartier asiatique, toute la ville a disparu. Le brouillard a effacé Paris. Une heure après, la ville est revenue.

Bien sûr, il vaut mieux ne pas avoir le vertige :

tour-vertige.jpg

Publié par thbz (novembre 16, 2004) | Commentaires (23)


novembre 15, 2004

15 novembre 2004 - Graffiti - Paris - (lien permanent)

Les graffiti de la poste centrale du 13ème

Une dame écrit régulièrement des messages sur les murs de la Poste centrale du 13ème arrondissement, au début de l'avenue d'Italie. La craie blanche ressort très bien sur les beaux murs bleu outre-mer du bâtiment. De temps en temps les services de la ville, ou ceux de la Poste, viennent nettoyer le mur. Quelques jours après de nouveaux messages apparaissent.

Ses idées ne sont pas très originales : elle proteste contre la société de consommation, contre la corruption des hommes politiques, etc. Elle a un certain sens de la formule.

Je dis que c'est une dame parce que je crois l'avoir vue une fois ; d'ailleurs, l'un des messages ci-dessous le confirme.

graffitti-posteitalie-gauche.jpg

graffiti-posteitalie-centre.jpg

graffitti-posteitalie-droite.jpg

Publié par thbz (novembre 15, 2004) | Commentaires (1)


15 novembre 2004 - Paris - (lien permanent)

La rue de l'Étang de l'Écoute au Plessis-Robinson

Vu au Plessis-Robinson : la rue de l'Étang de l'Écoute... s'il pleut :

etang-plessis.jpg



Même un tel nom a une explication. Internet est une bien belle chose.

Publié par thbz (novembre 15, 2004) | Commentaires (2)


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